Les chiffres de l’autoconsommation en France en 2020

Il y a 10 ans, l’autoconsommation représentait une puissance de 1 MW en France. Ce chiffre a connu une progression fulgurante ces dernières années puisqu’elle représente aujourd’hui une production de 283 MW. 

Les panneaux solaires présentent un intérêt pour la production décarbonée d’électricité d’électricité qui n’est plus à prouver. 

Durant ces 10 années, le prix des cellules photovoltaïques a également baissé. Grâce à cette baisse et à une politique œuvrant pour le développement de l’autoconsommation, cette dernière est devenue une solution de production d’énergie rentable.

L’autoconsommation photovoltaïque en France

L’autoconsommation photovoltaïque s’est beaucoup développée en France. Elle permet à tous ceux qui la choisissent – foyers et entreprises – de faire des économies d’énergie. Ce mode de production décentralisé est grandement mis en avant par le gouvernement. En effet,  la prime à l’autoconsommation ou les tarifs de rachats bloqués sur une période de 20 ans, ont encouragé les foyers à passer à ce mode de production d’énergie. Ce moyen de production concerne aujourd’hui plus de 70 000 installations toutes puissances confondues. C’est deux fois plus qu’en 2018. Mais cela n’est toujours pas suffisant. Elle ne représente que 3 % de la puissance du parc photovoltaïque Français. Cela s’explique notamment parce qu’une très grande partie des installations solaires en autoconsommation sont de faible puissance. Elles sont dimensionnées pour répondre aux besoins de foyers individuels.

L’autoconsommation résidentielle

Si l’on prend en compte tous les types d’installations photovoltaïques (autoconsommation partielle et totale + revente totale), le secteur résidentiel ne représente que 15% de la puissance raccordée. En revanche c’est à ce niveau là que l’autoconsommation est la plus développée. 

Selon le dernier rapport de l’Observatoire de l’énergie solaire photovoltaïque en France, les installations résidentielle de ce type – celles qui comportent une puissance comprise entre 0 et 6 kWc – représentent une puissance cumulée de 220 MW. Ce chiffre correspond à 78 % de la capacité totale des installations en autoconsommation. Parmi ces installations, 70 000 d’entre elles sont raccordées, soit 97 %. Ce rapport ne prend pas en compte le segment de puissance 6 – 9 kWc, car il est comptabilisé  pour les installations résidentielles. 

Totale ou partielle ?

L’autoconsommation avec injection de surplus sur le réseau (partielle) est largement majoritaire. En effet, elle concerne 80 % des installations en autoconsommation. Il est beaucoup plus pratique de choisir ce mode de consommation. Il évite d’avoir à investir dans une batterie de stockage. La possibilité de passer aux énergies renouvelables en produisant sa propre électricité et en vendant le surplus produit sur le réseau séduit donc de plus en plus de citoyens. En 2019, une étude parue dans Le Parisien affirmait que 63 % des Français se disaient intéressés par le fait d’autoconsommer leur énergie.

L’avenir de l’autoconsommation en France

L’autoconsommation est aujourd’hui, et depuis quelques années, en plein développement. Cet essor devrait continuer dans les années à venir. La sensibilité des nouvelles générations pour la question du dérèglement climatique ainsi que l’attirance d’un nombre croissant de citoyens pour le local joue en sa faveur. Le gestionnaire du réseau électrique haute tension RTE (cité dans un rapport de France Stratégie de 2019) prévoit une hausse de l’autoconsommation durant la prochaine décennie. En 2030, ces installations pourraient donc atteindre les 4 millions. Elles représenteraient alors “10 GW de puissance installée” ce qui équivaut 7 à 8 % de la puissance renouvelable totale à cette date”. Malgré tout, l’autoconsommation devra faire face à des nombreux défis pour se développer.

La transformation du réseau électrique

L’autoconsommation a de nombreux avantages. Produire sa propre électricité, impliquer les citoyens dans la transition énergétique ou encore faire des économies d’énergies. Malheureusement, des questions subsistent quant au réseau de transport de l’électricité. En effet cette dernière consiste à décentraliser la production d’énergie, alors que le réseau est conçu de manière centralisée. Cela nécessite donc d’importants changements dans la structure du réseau  pour que les installations puissent injecter le surplus produit. Il faut notamment renforcer le réseau Moyenne Tension (MT), Haute Tension (HT) et Très Haute Tension (THT) . Cela permettra une bonne intégration des installations photovoltaïques.

Source : https://www.hellowatt.fr/