neutralité carbone, transition énergétique

Le Royaume Uni prévoit d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

Dans un an aura lieu la COP 26, en novembre prochain à Glasgow. Boris Johnson, homme d’État britannique cherche à favoriser l’essor des véhicules électriques. Il se veut plutôt rassurant envers l’industrie nucléaire. 

Boris Johnson a détaillé la feuille de route qui doit permettre au Royaume-Uni d’atteindre son objectif de neutralité carbone en 2050. Développer l’éolien offshore, encourager le nucléaire, promouvoir la voiture électrique. Ou encore chauffer les logements et faire rouler les transports en commun à l’hydrogène. Planter des milliers d’hectares d’arbres et devenir un champion de la capture et du stockage de CO2…

Ce plan en dix points doit permettre de soutenir ou de créer jusqu’à 250 000 emplois d’ici à 2030. L’investissement public est évalué à 12 milliards de livres. Tandis que l’investissement privé sera encore 3 fois plus conséquent. 

Un plan en dix points, et des investissements publics et privés pour atteindre la neutralité carbone

La mesure la plus surprenante est l’avancée à 2030 de l’interdiction de la vente de nouvelles voitures ou véhicules utilitaires. Comprenez les véhicules à moteurs thermiques. Diesel comme essence. Dès 2030, ce seront donc uniquement les ventes de véhicules hybrides qui seront autorisés. Pour accompagner cette transition, ce ne seront pas moins de 582 millions de livres de subventions qui seront débloqués. De quoi encourager les futurs consommateurs à acheter des véhicules à basse ou zéro émission. Ajoutez à cela la somme d’1,3 milliard de livres prévue. Celle-ci, pour donner un coup d’accélérateur sur le déploiement des bornes de rechargement. Enfin, 500 millions de livres seront débloqués pour le développement des nouvelles batterie, et ce sur 4 ans. 

Concernant le secteur du nucléaire, Boris Johnson a annoncé 525 millions de livres pour le développement des grandes centrales. La somme servira également pour les plus petits sites, grâce aux réacteurs modulaires avancés (AMR). C’est d’ailleurs un signe encourageant pour EDF et son projet de centrale à Sizewell. Un livre blanc sur l’énergie devrait permettre d’y voir plus clair d’ici à la fin de l’année. Même si le nom du projet de la firme n’est pas encore cité et que la question de son financement n’est pas encore tranchée. 

Toujours dans les investissements, le gouvernement britannique prévoit une enveloppe de 500 millions de livres pour réaliser des tests quant à l’utilisation de l’hydrogène pour le chauffage ménager. Il veut atteindre une capacité de production de 5 Gigawatts d’hydrogène à bas carbone dans les dix prochaines années. Il souhaite faire installer 600 000 pompes à chaleur dans les bâtiments privés et publics (écoles, hôpitaux, maisons…) d’ici à 2028. Il prévoit également de planter 30 000 hectares d’arbres chaque année. Pour cela il débloque 200 millions de livres en plus pour construire deux centres dédiés à la capture du carbone d’ici à 2025. 

Un profond volontarisme pour l’environnement ? 

Ce plan est censé permettre à Boris Johnson de reprendre la main sur l’agenda politique après la démission de ses deux plus proches conseillers dont Dominic Cummings. C’est également l’occasion pour lui de montrer son volontarisme sur le front de l’environnement, alors qu’il est soupçonné de vouloir profiter du Brexit pour revoir les normes à la baisse. À savoir que l’élection de Joe Biden aux États-Unis lui offre désormais la possibilité d’avancer. 

En revanche, seulement un tiers de l’argent public annoncé est réellement nouveau, soit 4 milliards de livres, d’après l’opposition travailliste. À l’échelle de l’Europe, la France s’est engagée cette année sur un montant trois fois plus grand et sur deux ans seulement, tandis que l’Allemagne a annoncé l’an dernier un plan à 45 milliards de livres, mais sans nous dire sur combien de temps. 

Source : https://www.lesechos.fr/