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Le nucléaire et les renouvelables gagnent en compétitivité face aux fossiles

On dirait que l’investissement dans les technologies bas carbone est aujourd’hui beaucoup plus rentable que les investissements dans les énergies fossiles. Que ce soit le nucléaire ou les énergies renouvelables. C’est en tout cas ce qu’affirment l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) et l’OCDE sur les coûts actualisés de l’énergie (LCOE). Cette information est apparue dans une étude conjointe qui est publiée tous les 5 ans. 

Le nucléaire y apparaît comme étant l’énergie la plus compétitive. C’est pour cela que ces experts plaident le prolongement de la durée de vie des réacteurs. 

Les énergies renouvelables : de plus en plus compétitives 

L’étude des deux organismes a été menée grâce à l’analyse de 243 projets de centrales de production électrique, dans 24 pays. Elle s’intéresse notamment aux coûts de production de chaque source d’énergie. Elle prend en considération les combustibles fossiles, le nucléaire, et les renouvelables. Parmi les énergies renouvelables, elle a considéré l’éolien, le solaire, les biocarburants et l’hydroélectricité. 

Une tendance très positive, dans l’optique de la lutte contre les énergies renouvelables, se dégage. En effet, les énergies productives qui émettent de faibles émissions de carbone sont de plus en plus compétitives. On note une très forte baisse pour l’éolien et le solaire. Deux énergies désormais capables de concurrencer les éternels combustibles fossiles. Si les calculs sont bons, les énergies renouvelables devraient devenir la première source d’électricité dès 2025. Elles passeraient donc devant le charbon, selon l’AIE. D’après elle également, le solaire, l’hydroélectricité et l’éolien sont appelés à constituer « 90 % de l’augmentation de la capacité énergétique mondiale ». Et ce, grâce à des projets chinois et américains très importants. 

Le nucléaire : source d’énergie la plus rentable 

La réduction des coûts liés aux retours d’expériences tirés de projets de réacteurs de troisième génération, comme les EPR, aura un impact financier. En effet, le rapport prévoit une baisse des coûts de l’électricité produite par les centrales nucléaires très bientôt grâce à cela. En revanche, les plus fortes perspectives de rentabilité ne sont pas là. Elles se dessinent dans le cadre de la prolongation de la durée d’exploitation des centrales. C’est déjà ce qu’avait déjà affirmé, l’Agence Internationale de l’Énergie il y a 2 ans. L’association européenne des acteurs du nucléaire FORATOM se réjouit. Effectivement, « l’AIE confirme que l’exploitation à long-terme des centrales nucléaires reste la source d’électricité la moins chère à tous les niveaux ». 

C’est également un choix plébiscité par les États-Unis qui a acté l’exploitation de 88 réacteurs jusqu’à 60 ans et de 4 réacteurs jusqu’à 80 ans. La France a opté pour une stratégie comparable, avec le grand carénage d’EDF. Ce projet devrait permettre de maintenir un coût de production compétitif à une échelle européenne. FORATOM considère que le rapport témoigne que « le nucléaire reste un partenaire viable dans la transition vers une économie bas-carbone ».

On remarque donc que, dans l’optique de contenir le réchauffement climatique, le nucléaire se manifeste, comme une source d’énergie incontournable, aux côtés des énergies renouvelables.