Depuis le 1er janvier 2021, plusieurs changements majeurs ont été introduits dans le cadre de la lutte contre l’économie linéaire. Ces nouvelles mesures, issues de la loi “Anti-gaspillage pour une économie circulaire”, marquent un changement profond dans la manière dont la société française envisage la consommation, la production et la gestion des déchets. Elles ont également un impact significatif sur la transition énergétique, puisque la réduction du plastique contribue à limiter l’utilisation de ressources fossiles et l’énergie nécessaire à leur transformation.
Les changements stratégique concerne la promotion active de l’économie circulaire, en opposition au modèle linéaire traditionnel “produire-consommer-jeter”. Les autorités ont décidé d’interdire une large gamme de produits en plastique à usage unique, ce qui constitue un changement concret dans notre quotidien. Sont désormais prohibés : les pailles, les couverts, les touillettes, les boîtes alimentaires type sandwich, les couvercles de boissons, les tiges pour ballons, les confettis en plastique, ainsi que les piques à steak. Les distributeurs disposent d’un délai de six mois pour écouler leurs stocks, ce qui accompagne ce changement sans brusquer les acteurs économiques.
Les changements important concerne les entreprises et les établissements publics, qui n’ont plus le droit de distribuer des bouteilles en plastique. Ce changement structurel oblige les organisations à repenser leurs modes de consommation d’eau, notamment via l’installation de fontaines, la distribution de gourdes réutilisables ou l’utilisation de contenants alternatifs.
La loi AGEC prévoit également un changement progressif sur plusieurs années afin d’interdire de plus en plus d’objets plastiques jetables du quotidien. L’objectif final est ambitieux : atteindre zéro plastique à usage unique d’ici 2040. Cette transformation en profondeur s’appuie sur une succession de changements réglementaires, technologiques et industriels, notamment grâce au développement d’alternatives réutilisables, à l’amélioration des filières de recyclage et au renforcement de la réparabilité des produits.
Ces différents changements ne visent pas uniquement à modifier les comportements individuels : ils ont pour but de provoquer un changement systémique, en encourageant une société moins dépendante du plastique, moins énergivore et plus respectueuse des ressources naturelles. En réduisant la fabrication de produits plastiques — dont la production est fortement consommatrice d’énergie — ces mesures contribuent directement à la transition énergétique et à une diminution globale des émissions de CO₂.
Les changements En définitive, les mesures mises en place depuis 2021 incarnent une série de changements décisifs, qui transforment durablement notre manière de consommer et de produire. Elles s’inscrivent dans un mouvement plus large, visant à créer une économie plus durable, plus circulaire et mieux adaptée aux défis environnementaux actuels.
Économie circulaire : changements au 1er janvier 2021
L’interdiction de nouveaux produits en plastiques à usage unique
Pailles, couverts, touillettes, boîtes à sandwich, couvercles de boissons, tiges pour ballons, confettis et piques à steak : dès le 1er janvier 2021, ces produits en plastique à usage unique seront interdits. Les distributeurs auront alors 6 mois pour écouler leurs stocks.
La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire programme ainsi l’interdiction progressive, année après année, des différents objets plastiques jetables du quotidien, avec l’objectif d’atteindre zéro plastique à usage unique d’ici 2040.
Déploiement de l’indice de réparabilité
Les changements Depuis le début de l’année, on voit apparaître l’indice de réparabilité. Dans les rayons et en vente à distance. Cet indice est exprimé par une note sur dix qui apparaît près du prix du produit, ou sur son emballage. Il va permettre au consommateur de savoir si le produit qu’il souhaite acheter est facilement réparable ou non. L’objectif est que cet indice doit devenir un critère de choix d’achat afin d’atteindre 60% de taux de réparation des produits d’ici 5 ans.
Cette mesure de la loi anti-gaspillage permet au consommateur d’avoir accès à une meilleure information sur ses achats. De plus, le producteur devra s’impliquer de manière plus forte dans une production éco-conçue et responsable. En effet, il sera encouragé par ce nouveau devoir de transparence.
Distribution et publicité
Les changements À partir du 1er janvier 2021, ce sont également les dépôts d’imprimés publicitaires sur les véhicules qui seront interdits. Idem pour la distribution de cadeaux non sollicités à visées commerciales dans les boîtes aux lettres.
Gestion des déchets de plastique
En mai 2019, lors de la COP14, la convention de Bâle avait été modifiée. Elle entre en vigueur cette année. Désormais, ce seront uniquement les déchets de plastiques non dangereux, et facilement recyclables (triés et non contaminés par d’autres déchets) qui pourront être exportés vers des pays tiers pour le recyclage.
Recyclage
Les changements En 2025, la mise en décharge coûtera plus cher que le recyclage. D’ici là, l’augmentation de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), votée en 2018, entre en vigueur.
De plus, la TVA des prestations de collecte séparée, de collecte en déchetterie, de tri et de valorisation matière de déchets des ménages, est réduite à 5,5%. Cette réduction a pour objectif d’encourager le recyclage et l’économie circulaire.
Énergies renouvelables et de récupération : changements au 1er janvier 2021
Hausse du taux d’incorporation de biocarburants dans les carburants
Au 1er janvier 2021, plusieurs évolutions importantes ont été introduites concernant les biocarburants et la fiscalité énergétique, dans le cadre des efforts français pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et encourager l’utilisation d’énergies plus durables.
Tout d’abord, les taux d’incorporation de biocarburants dans l’essence ont été relevés. Ils passent ainsi d’un taux moyen de 8,2 % à 8,6 %, marquant une progression significative dans l’intégration de carburants renouvelables dans la consommation quotidienne. Cette hausse contribue à diminuer la part des carburants d’origine fossile, tout en réduisant l’impact carbone du secteur des transports. En revanche, aucune augmentation n’a été enregistrée pour le gazole, dont le taux d’incorporation reste stable, en raison de contraintes techniques et de la structure du marché.
Par ailleurs, la traçabilité des biocarburants a été renforcée. Cette mesure vise à garantir que les biocarburants utilisés respectent des critères stricts en matière de durabilité, d’origine des matières premières et d’impact environnemental. L’objectif est d’éviter tout détournement ou utilisation de ressources non conformes, notamment celles pouvant être issues de déforestation ou de pratiques agricoles non durables. Grâce à une traçabilité renforcée, les autorités peuvent mieux contrôler l’intégrité de la filière et assurer aux consommateurs que les biocarburants contribuent réellement à la transition écologique.
En complément, la taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel (TICGN) a été ajustée. Son taux plein baisse de 2 centimes d’euro, une diminution destinée à prendre en compte la part croissante de biométhane injecté dans les réseaux de gaz naturel. Ce changement fiscal vise à encourager le développement du biométhane, une énergie renouvelable issue de la méthanisation, dont la production locale et décarbonée s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale de transition énergétique.
Ces évolutions, bien que techniques, témoignent d’une volonté globale d’orienter le système énergétique français vers des sources plus propres, plus traçables et plus respectueuses de l’environnement. En augmentant la part des biocarburants, en améliorant leur transparence et en adaptant la fiscalité aux énergies renouvelables, la France poursuit ainsi sa trajectoire vers une réduction progressive de sa dépendance aux énergies fossiles.
Rénovation énergétique
Une qualification RGE (Reconnu garant de l’environnement) plus claire et plus sûre
Si vous n’avez pas encore entendu parler des aides financières à la rénovation énergétique, sachez que pour entamer des travaux d’éco-rénovation, vous pouvez bénéficier de certaines d’entre elles : MaPrimeRénov’, écoprêt à taux zéro, aides des fournisseurs d’énergie dans le cadre des certificats d’économie d’énergie, aides de l’Anah… Pour ce faire, vos travaux doivent être réalisés par un professionnel RGE tel que le Groupe Free Énergie.
Les changements En 2021, la qualification évolue. Les domaines de travaux sont plus précis. Le nombre de domaines RGE passe de 12 à 19. De plus, les pouvoirs publics renforcent les mesures de contrôle et les sanctions. Davantage d’audits sont prévus en cas de non conformités majeures constatées sur les chantiers. Enfin, les organismes de qualification mettent en place une procédure de traitement de toute réclamation ou signalement effectué par un tiers (malfaçon, démarchage abusif, offre mensongère…).
MaPrimeRénov’, l’aide à la rénovation énergétique ouverte à tous
Née au début de l’année 2020, MaPrimeRénov’ s’est rapidement imposée comme l’une des pierres angulaires de la politique française de rénovation énergétique. Vous en avez probablement déjà entendu parler tant cette aide est devenue incontournable. Pensée pour être simple, juste et efficace, elle vise à encourager massivement les travaux permettant d’améliorer la performance énergétique des logements, tout en rendant la transition énergétique accessible au plus grand nombre.
MaPrimeRénov’ constitue aujourd’hui la principale aide financière de l’État dédiée à la rénovation énergétique. Contrairement aux dispositifs antérieurs, souvent critiqués pour leur complexité ou leur manque de lisibilité, cette aide a été conçue pour être plus inclusive. Elle est désormais ouverte à l’ensemble des propriétaires, qu’ils soient occupants ou bailleurs, ainsi qu’aux copropriétaires via des dispositifs adaptés. Cette ouverture progressive permet d’accélérer le rythme des rénovations tout en ciblant une diversité de situations : logements anciens, résidences principales, immeubles en copropriété, etc.
Pour l’année 2021, l’objectif assigné à MaPrimeRénov’ est particulièrement ambitieux : atteindre 500 000 rénovations énergétiques sur le territoire. Pour soutenir cette dynamique, l’État a mobilisé une enveloppe budgétaire exceptionnelle de 2 milliards d’euros, démontrant la priorité accordée à la transition énergétique dans le cadre du plan France Relance. Ce financement permet de couvrir une large palette de travaux : isolation, chauffage, ventilation, audits énergétiques ou encore installation d’équipements utilisant des énergies renouvelables.
Afin de rendre l’accès à cette aide plus fluide, la plateforme officielle maprimerenov.gouv.fr a été entièrement mise à jour le 11 janvier 2021. Grâce à cette nouvelle version, l’ensemble des propriétaires occupants — quel que soit leur niveau de revenus — ainsi que les syndicats de copropriétaires peuvent déposer en ligne leur demande d’aide, suivre l’avancement de leur dossier et obtenir rapidement une estimation de leurs droits. Cette modernisation s’inscrit dans une volonté de simplifier le parcours utilisateur et d’éviter les lourdeurs administratives qui freinaient auparavant les projets de rénovation.
En ce qui concerne les propriétaires bailleurs, un calendrier spécifique a été mis en place : ils peuvent déposer leur dossier à partir de juillet 2021. Cette ouverture vise à encourager la rénovation des logements mis en location, souvent plus exposés aux passoires thermiques, tout en valorisant le parc locatif privé.
Ainsi, en à peine quelques années d’existence, MaPrimeRénov’ s’est imposée comme un levier essentiel pour accélérer la transition énergétique, réduire la consommation d’énergie des logements et améliorer le confort des ménages. Grâce à son accessibilité élargie, sa simplicité d’utilisation et son financement solide, elle joue un rôle majeur dans la transformation du parc immobilier français.